Genève





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Sur Genève


Mise à jour : 25 septembre 2005
©Pascal Holenweg, Genève, 2004
Notre camarade Salah Jmor, citoyen irakien et citoyen suisse, militant socialiste, ancien responsable de la Commission de solidarité internationale du Parti socialiste genevois, a été abattu à Bagdad par les troupes américaines d'occupation le 28 juin, le lendemain de son 49ème anniversaire.
Cet Irakien est le premier Suisse tué en Irak. Ce Suisse est l'un des milliers d'Irakiens tués par les forces d'occupation, les mafias, les groupes armés. Ce militant pour la paix et l'autodétermination a été abattu par les des forces qui ne se soucient ni de l'une, ni de l'autre, qui ont transformé le pays qu'elles prétendaient libérer en un champ de ruines, et le peuple à qui elles prétendaient amener la démocratie en une proie.
Né à Soulemanieh, réfugié en Suisse au début des années '80, docteur en science politique, militant à la fois contre l'intervention anglo-américaine en Irak et pour le droit du peuple kurde d'Irak à l'autodétermination, initiateur d'une fondation pour la paix et la coopération en Irak, Salah laisse une femme et trois enfants.
A la famille, aux amis, aux camarades de Salah, nous exprimons notre tristesse et notre colère.

La Praille : Tirons la chasse !Non au financement public du trou privé de la Praille

Riche par sa liberté et son commerce, Genève voit souvent autour d'elle tout en feu sans jamais s'en ressentir. Les événements qui agitent l'Europe ne sont pour elle qu'un spectacle dont elle jouit sans y prendre part.
(D'Alembert et Diderot, Encyclopédie, 1758)



Et qui devient Seigneur d'une cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, qu'il s'attende d'être détruit par elle, parce qu'elle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps ni pour aucun bienfait ne s'oublieront jamais. Et pour chose qu'on y fasse ou qu'on y pourvoie, si ce n'est d'en chasser ou d'en disperser les habitants, ils n'oublieront point ce nom ni ces coutumes.
(Machiavel)

MANIFESTE POUR LE DROIT DE MANIFESTER

(Les organisations sont invitées à signer ce texte d'ici au 19 avril, dernier délai. Les personnes peuvent également exprimer, individuellement, leur soutien à ce manifeste)


Un droit fondamental soumis à autorisation n'est plus un droit fondamental.

Le droit de manifester est un droit démocratique fondamental.

L'exercice du droit fondamental de manifester se passe donc de toute autorisation préalable.

Nous continuerons par conséquent d'exercer notre droit à manifester. Avec ou sans autorisation.

La majorité parlementaire de droite et d'extrême-droite du Grand Conseil genevois a déposé le 2 décembre 2003 un projet de loi qui, sous prétexte de " lutte contre les casseurs ", s'en prend directement à un droit démocratique fondamental : le droit de manifester.

Contre des " casseurs ", une telle loi (ou aucune autre du même tonneau) est d'une totale inefficacité : des " casseurs " ne demandent pas d'autorisation de manifester, se contrefichent des lois en général et des états d'âme de la droite genevoise en particulier et ce ne sont pas eux - bien au contraire- qui sont visés par l'Entente et l'UDC, dont par ailleurs les projets ne donnent ni réponse, ni explication ni solution aux absences parfois étranges de la police lors de saccages comme ceux du 31 mai 2003 dans les Rues Basses.

Par contre, en réduisant le droit de manifester au bon plaisir des autorités, le projet de loi de la droite genevoise s'attaque à un droit dont nous, organisations agissant pour la défense et l'extension des droits démocratiques, entendons bien continuer à user, comme nous l'avons toujours fait, et comme nous reconnaissons à nos adversaires le droit de le faire.

  • Nous n'accordons aucune légitimité à une loi qui restreint une liberté démocratique fondamentale, aucune rationalité aux sentiments de panique que les promoteurs de cette loi exploitent, aucune efficacité aux mesures qu'ils proposent. Le droit de manifester étant un droit démocratique fondamental, nul n'a besoin d'une autorisation pour l'exercer. Les limites de ce droit ne peuvent, par définition, qu'être exceptionnelles. Or ce que le projet de loi de la droite genevoise rend exceptionnel n'est pas la limitation de la liberté de manifestation, mais cette liberté elle-même. Et là où " tout ce qui n'est pas autorisé est interdit ", on sort de la démocratie et du pluralisme. Nous refusons d'avoir à demander l'autorisation de nous exprimer ; nous refusons d'avoir à demander l'autorisation de nous exprimer collectivement et publiquement sur le domaine public.


  • Le droit que nous défendons n'est pas notre propriété : il est le droit de toutes et tous, et en le défendant, nous en défendons aussi l'exercice par ceux-là même qui, estimant n'en avoir plus besoin, entendent en priver les autres. Mais parmi ceux qui défendent aujourd'hui les restrictions au droit de manifestation, quelques uns devraient se souvenir de qui ils se disent les héritiers : des auteurs de ces manifestations illégales, interdites, violentes, contraires à l'ordre public et réprimées à coups de canon, qui ont rétabli un début de démocratie à Genève au XIXe siècle.

  • Nous nous souvenons qu'aucun des droits fondamentaux, politiques et sociaux dont toutes et tous disposent ou devraient disposer à Genève, n'a été conquis, établi et garanti autrement que par l'exercice, légal ou non, du droit de manifester. Il a fallu manifester, et le plus souvent hors de la légalité, pour obtenir le droit de vote, le droit de grève, le droit aux congés payés, l'assurance vieillesse… Et il a évidemment fallu manifester sans autorisation pour arracher le droit de manifester, même légalement !

  • C'est parce que le droit de manifester est à la source de tous les autres qu'il est le premier que l'on réduit lorsque l'on s'attaque aux autres. C'est parce que le droit de manifester est l'expression la plus immédiate du " droit d'avoir des droits ", que nous nous engageons à le défendre.

Les projets de la majorité du Grand Conseil menacent de rendre impossible l'exercice du droit de manifester. Nous déclarons donc tenir pour illégitime, nulle et non avenue toute loi qui irait en ce sens et n'avoir aucune intention de nous y soumettre.

Nous manifesterons quoi qu'il en soit !

  • Nous nous en tiendrons à une pratique éprouvée, efficace et respectueuse de l'exercice des droits démocratiques, et refusons de la soumettre à des conditions bureaucratiques et policières qui en sont la négation, mais que la police prétend déjà imposer. Nous considérons la pratique tolérante en vigueur à Genève depuis des années comme ayant fait ses preuves. Nous observons que ce sont les exceptions à cette tolérance qui ont été le plus souvent fauteuses de troubles.

  • Le droit de manifester est un droit fondamental, que nous continuerons à utiliser en informant préalablement, comme nous l'avons toujours fait, les autorités des lieux, des heures et des parcours de nos manifestations ; le cas échéant nous mettrons sur pied un service d'organisation de la manifestation, mais nous refusons de le subordonner à la police et d'en transformer les membres en policiers supplétifs. Nous sommes et voulons rester des acteurs et des actrices du débat démocratique, nous refusons de nous transformer en milices. Nous prenons le droit d'occuper la rue. Nous refusons la logique de privatisation des tâches policières qui anime les propositions de la droite genevoise : le " maintien de l'ordre public " est une tâche des collectivités publiques et des organes dont elles se dotent pour l'accomplir, pas une tâche des partis politiques, des syndicats, des associations et des mouvements de citoyens.

  • Le droit de manifester étant un droit fondamental, nous n'acceptons en aucune manière de le monnayer. Nous refusons donc de payer des émoluments pour exercer ce droit, ou des amendes pour l'avoir exercé. De même, nous refusons d'être tenus a priori pour responsables et présumés coupables de tous les éventuels dégâts liés, directement, indirectement ou fortuitement aux manifestations que nous organisons.

  • Nous serons solidaires des mouvements et des groupes qui continueront à exercer leur droit de manifester.




Ils formaient à Genève un vaste groupement de jeunes révolutionnaires sans ressources, plus ou moins affiliés aux organisations existantes. De quoi vivaient-ils ? Ils vivaient. Quelques uns (...), intellectuels privilégiés, collaboraient à des journaux, à des revues. D'autres, ouvriers spécialisés venus de divers coins du monde (...) trouvaient, tant bien que mal, à gagner leur pain ; et ils le partageaient à l'occasion avec leurs camarades sans emploi. Mais la plupart d'entre eux n'avaient aucun travail fixe. Ils s'employaient au hasard, à des besognes obscures et mal payées, qu'ils abandonnaient dès qu'ils avaient un peu d'argent en poche. Parmi eux, beaucoup d'étudiants au linge élimé, qui vivotaient en donnant des leçons, en faisant des recherches de bibliothèques, de menus travaux de laboratoire. Heureusement, ils ne se trouvaient jamais tous ensemble dans la misère (...). L'entraide allait de soi (...). La sobriété de leur régime contribuait à entretenir cette surexcitation spirituelle, dont bénéficiaient les interminables conciliabules qu'îls tenaient à toute heure (...), au " Local " surtout, où ils se réunissaient pour se transmettre les nouvelles apportées par les révolutionnaires étrangers, pour confronter leurs expériences, leurs doctrines, pour travailler, tous ensemble, avec la même ferveur, à l'édification de la société future.

Roger Martin-du-Gard, Les Thibault (l'été 14)








Accoudé à la rampe du pont, Solal regardait couler l'eau probe du lac de Genève. Les lampes à arc faisaient des stries dans l'émeraude; les perchettes vivaient leur vie. Devant lui était la statue officielle et romaine du vagabond pisseux traqué par les autorités.
(Albert Cohen)










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